Les premiers monuments aux morts voient le jour courant des années 1920. La Première Guerre mondiale, par sa violence, a en effet été un traumatisme pour la population civile et militaire européenne. Le monument aux morts devient alors le lieu de mémoire de chaque ville ou village, pouvant prendre différentes formes (obélisque, sculptures, plaques commémoratives) et appelant plusieurs symboles (la pomme de pin représente l’éternité, l’urne funéraire la mort, la couronne et les palmes la mort…). Listant les victimes militaires et civiles par conflit, ils sont un lieu de mémoire et de commémoration, des œuvres d’art au service du souvenir.
La Première Guerre mondiale
La Première guerre mondiale est qualifiée de « moderne », de par la nouveauté des techniques utilisées, et « totale » car elle a impliqué l’intégralité de la population civile européenne.
En juin 1914, l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche attise les tensions entre les États Européens et se solde, le 1er aout, par la déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie, puis, le 3 août, à la France et à la Belgique. Censée durer quelques mois (« on sera rentré pour les moissons ! » disaient les soldats français à la mobilisation d’août 1914), le conflit s’est éternisé jusqu’au 11 novembre 1918, date de l’Armistice signé à Rethondes sonnant la victoire de la Triple Entente (composée de la France, du Royaume-Uni et de la Russie impériale) sur la Triple Alliance (Empire allemand, Empire Austro-hongrois, royaume d’Italie).
60 millions de soldats ont pris part à la Première Guerre mondiale, dont 9 millions sont décédés et 8 millions sont devenus invalides. En Belgique, environ 41 000 Belges sont morts en service militaire durant le conflit : une moitié d'entre eux repose dans les cimetières et carrés militaires ; l'autre moitié ont été rapatriés dans les cimetières civils du pays courant des années 20. Du côté des victimes civiles, on dénombre environ 25 000 décès.
La Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale est un conflit planétaire opposant les puissances démocratiques alliées aux puissances totalitaires de l’Axe. Le nombre des belligérants, la puissance des moyens mis en œuvre, le caractère idéologique donnent une ampleur sans précédent à ce conflit.
Le 2 septembre 1939, Hitler attaque la Pologne. La France et l’Angleterre, alliés du peuple polonais, déclarent la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939. Suite aux différents jeu d'alliances, le reste du monde rentre progressivement dans le conflit. La Belgique, quant à elle, bien qu'étant neutre, est envahie par les troupes allemandes le 10 mai 1940. Les troupes résistent, mais sont repoussées au nord-ouest du pays, et le 28 mai 1940, le roi Léopold III annonce la capitulation de la Belgique. De nombreux belges vont cependant passer dans la Résistance armée ou passive, et le Congo belge, colonie, contribue à l'effort de guerre allié.
Les 5 années de conflits répartis sur toute la surface du globe sont caractérisés par une idéologie basée sur l’extermination systématique des Juifs d’Europe, et une évolution technologique fulgurante (emploi pour la première fois d’une arme de destruction massive, la bombe atomique).
L’Armistice définitif est signé le 8 mai 1945, à Berlin.
La Seconde Guerre mondiale a coûté la vie à plus de 50 millions de personnes, dont une forte majorité de civils : résistants, déportés ou victimes des bombardements de cités. En Belgique, 12 000 militaires ont perdu la vie, et 76 000 civils. Les monuments aux morts rendent hommage à ces victimes.